La famille monoparental au Maghreb
C’est quoi ?
On parle de famille monoparentale lorsqu’un enfant vit avec un seul de ses parents biologiques. Cela peut être soit à la suite d’une séparation (75 % des cas), soit parce que son père ne l’a jamais reconnu (15 % des cas), soit parce que son autre parent est décédé. Il peut aussi s’agir d’un enfant adopté par un(e) célibataire.
Combien en existe-t-il ?
Un enfant sur quatre vit avec un seul de ses parents. Sur 8,8 millions de familles en France, 1,6 million sont monoparentales.
Ce qu’on peut remarquer?
Dans 85 % des cas, les enfants sont élevés par leur mère. Un enfant sur trois ne voit plus son père ou très peu (moins d’une fois par mois). On ne reste pas toute sa vie une famille monoparentale. Souvent, le parent solo reconstruit une nouvelle union (au bout de cinq ans en moyenne).
Famili.fr
Les divorces au Maghreb :
Au Maroc, ils sont plus de 40.000 couples à divorcer chaque année. Au-delà des raisons qui poussent au divorce, la question du devenir des enfants se pose. Le nombre de divorces est impressionnant, mais le chiffre pourrait être beaucoup plus important, car beaucoup maintiennent le couple « pour les enfants », craignant les conséquences d'une séparation.
La dissolution du mariage reste un problème social. Le poids des coutumes et le regard des autres sont omniprésents. En attendant, les enfants, qui sont l'avenir du pays, sont en première ligne?
La dissolution du mariage reste un problème social. Le poids des coutumes et le regard des autres sont omniprésents. En attendant, les enfants, qui sont l'avenir du pays, sont en première ligne?
L’absence du père :
L’éloignement : des pères sont séparés de leurs enfants par des milliers de km, ils ne se voient que pour les vacances. Grands-parents, oncles, frères ou cousins sont de possibles substituts. Les relations père-enfant sont, de fait, superficielles ; positives mais parfois douloureuses, frustrantes ou décalées.
Dans les familles, notamment maghrébines, lorsque le père s’est exilé pour travailler, la paternité est forcément difficile à vivre. D’autant qu’au Maghreb, le père est considéré comme le représentant de Dieu dans la famille… En France, il n’est pas déifié, il n’est qu’un individu parmi d’autres, alors certains pères immigrés se terrent dans le silence et tiennent leur histoire secrète. Pourtant, chacun s’appuie sur ce que lui lèguent ses parents… En grandissant, les enfants se retrouvent dans un entre-deux culturel, susceptible de brouiller leur propre paternité. Etre père suppose aussi d’assumer son histoire et de
s’en nourrir.
Dans les familles, notamment maghrébines, lorsque le père s’est exilé pour travailler, la paternité est forcément difficile à vivre. D’autant qu’au Maghreb, le père est considéré comme le représentant de Dieu dans la famille… En France, il n’est pas déifié, il n’est qu’un individu parmi d’autres, alors certains pères immigrés se terrent dans le silence et tiennent leur histoire secrète. Pourtant, chacun s’appuie sur ce que lui lèguent ses parents… En grandissant, les enfants se retrouvent dans un entre-deux culturel, susceptible de brouiller leur propre paternité. Etre père suppose aussi d’assumer son histoire et de
s’en nourrir.
Divorcés, comment ils élèvent leurs enfants seuls ?
Après le divorce, les pères dénoncent des lois qui les désengagent de l'éducation de leurs enfants.
Les femmes sont souvent désemparées et ont du mal à communiquer avec leurs enfants.
Les plus désorientées se dirigent vers des ONG, en quête d'une aide juridique ou une écoute, un appui psychologique.
Nous vivons une drôle d’époque où le métier de papa ou de maman peut être un travail à plein temps, à mi-temps, parfois même occasionnel… Souvent, après la séparation des couples, un nouveau mode de vie familiale s’impose. Les discriminations du système socio-judiciaire en matière de ruptures d’union provoquent d’immenses souffrances, tant chez les pères, les mères que chez les enfants. Après un divorce, les enfants restent avec la maman. Les mères qui ont toujours vécu sous tutelle masculine se retrouvent chefs de famille….du jour au lendemain, elles n’ont plus d’appui, souvent désemparées financièrement, elles sont fragilisées tant sur le plan psychologique que d’un point de vue purement économique. Par ailleurs, le sens de la responsabilité et de la disponibilité paternelle qui se développe dans notre société trouve ses limites après les ruptures d’union. Garantir une relation «normale» entre le père et l’enfant après une séparation n’est pas chose évidente. Les pères ont un droit de visite une fois par semaine. «Mais il n’est pas rare que les pères n’exercent même pas ce droit», relève M Hariri Abdelmounaim, avocat à Casablanca. Des papas qui se dérobent, ça existe! D’autant plus qu’il y a un contexte favorable à cela. Les lois, les pratiques et les procédures de séparation génèrent souvent des ruptures prolongées entre le père et ses enfants. Le père exerce généralement des droits de visite et parfois d’hébergement (pour les enfants de plus de 7 ans avec consentement de la mère), définis par la loi, ce qui ne lui permet pas de s’investir dans la vie quotidienne de l’enfant et de participer correctement à son développement, même si celui-ci habite à proximité. Garder ce lien dépend du bon vouloir de la mère et parfois les enfants sont pris en otages entre les deux parents.
Les femmes sont souvent désemparées et ont du mal à communiquer avec leurs enfants.
Les plus désorientées se dirigent vers des ONG, en quête d'une aide juridique ou une écoute, un appui psychologique.
Nous vivons une drôle d’époque où le métier de papa ou de maman peut être un travail à plein temps, à mi-temps, parfois même occasionnel… Souvent, après la séparation des couples, un nouveau mode de vie familiale s’impose. Les discriminations du système socio-judiciaire en matière de ruptures d’union provoquent d’immenses souffrances, tant chez les pères, les mères que chez les enfants. Après un divorce, les enfants restent avec la maman. Les mères qui ont toujours vécu sous tutelle masculine se retrouvent chefs de famille….du jour au lendemain, elles n’ont plus d’appui, souvent désemparées financièrement, elles sont fragilisées tant sur le plan psychologique que d’un point de vue purement économique. Par ailleurs, le sens de la responsabilité et de la disponibilité paternelle qui se développe dans notre société trouve ses limites après les ruptures d’union. Garantir une relation «normale» entre le père et l’enfant après une séparation n’est pas chose évidente. Les pères ont un droit de visite une fois par semaine. «Mais il n’est pas rare que les pères n’exercent même pas ce droit», relève M Hariri Abdelmounaim, avocat à Casablanca. Des papas qui se dérobent, ça existe! D’autant plus qu’il y a un contexte favorable à cela. Les lois, les pratiques et les procédures de séparation génèrent souvent des ruptures prolongées entre le père et ses enfants. Le père exerce généralement des droits de visite et parfois d’hébergement (pour les enfants de plus de 7 ans avec consentement de la mère), définis par la loi, ce qui ne lui permet pas de s’investir dans la vie quotidienne de l’enfant et de participer correctement à son développement, même si celui-ci habite à proximité. Garder ce lien dépend du bon vouloir de la mère et parfois les enfants sont pris en otages entre les deux parents.
Le soutien aux mères célibataires :
Le phénomène des femmes célibataires s’inscrit dans le sillage des processus de changement social qu’a connus le Maroc pendant les deux dernières décennies. Ce fait social, relativement nouveau dans ses formes et ses dimensions, devient compréhensible dès qu’on prend en considération les effets de la paupérisation des ruraux, de la désintégration familiale inhérente aux situations d’exode rural, du manque de responsabilité de certains pères et des lacunes du cadre législatif en matière de protection des droits de la femme.
En dépit du fait que la loi interdit le travail des enfants, la réalité quotidienne nous révèle que nombre de fillettes sont embauchées en tant que travailleuses domestiques, et plus encore, exploitées sexuellement. Or, toute grossesse survenue hors mariage est qualifiée de « débauche » par le législateur. Toutefois, le fond du problème réside dans le dysfonctionnement de la loi, l’incapacité des jeunes à se marier du fait de l’inégale
répartition de la richesse, et la recrudescence des rapports sexuels incestueux qui sont surtout un effet de l’exiguïté des logements et la promiscuité y afférente.
À partir de la prise en considération de cette situation, des projets générateurs de revenus ont été mis en place. L’objectif visé étant bien de faciliter l’intégration des femmes célibataires dans la société, de les rendre responsables et autonomes, de leur permettre de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants, et de leur rendre leur dignité. Il s’agit, notamment, de projets de restauration et de pâtisserie, de petit commerce (kiosques)...
En dépit du fait que la loi interdit le travail des enfants, la réalité quotidienne nous révèle que nombre de fillettes sont embauchées en tant que travailleuses domestiques, et plus encore, exploitées sexuellement. Or, toute grossesse survenue hors mariage est qualifiée de « débauche » par le législateur. Toutefois, le fond du problème réside dans le dysfonctionnement de la loi, l’incapacité des jeunes à se marier du fait de l’inégale
répartition de la richesse, et la recrudescence des rapports sexuels incestueux qui sont surtout un effet de l’exiguïté des logements et la promiscuité y afférente.
À partir de la prise en considération de cette situation, des projets générateurs de revenus ont été mis en place. L’objectif visé étant bien de faciliter l’intégration des femmes célibataires dans la société, de les rendre responsables et autonomes, de leur permettre de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs enfants, et de leur rendre leur dignité. Il s’agit, notamment, de projets de restauration et de pâtisserie, de petit commerce (kiosques)...
Elever les enfants, se battre pour une pension alimentaire ou aller travailler ?
Comme toujours ce sont les plus démunis qui souffrent le plus en cas de séparation. Les femmes analphabètes, mères avant tout mais désargentées surtout, doivent faire face à plusieurs paramètres pour élever leurs enfants. Les plus désemparées se dirigent vers des ONG comme la Fédération de la ligue démocratique des droits de la femme (FLDDF) avec balluchons, biberons et bébés sur le dos. Elles sont là en quête d’une aide juridique ou une écoute, un appui psychologique. Les femmes divorcées, en procédure de divorce ou abandonnées par leurs maris cherchent un réconfort, «un mot», «un conseil» pour sauver leurs enfants qu’elles «n’arrivent pas à éduquer toutes seules», une phrase leitmotiv.
«Mon cœur déborde de chagrin, il n’y a plus de place pour régler les problèmes», martèle Aïcha, 53 ans, divorcée depuis quelques mois, mère de trois enfants dont une fille (en instance de divorce). Aïcha a du mal à s’occuper de son dernier fils. «Il se drogue, déplore-t-elle. On lui vend du poison à deux dirhams qu’il met comme du tabac à priser dans sa bouche, on appelle ça el cala, du coup il a délaissé ses études, a de mauvaises notes, et un avenir plus obscur que jamais». La femme déroutée cherche une aide, une solution. Le père reste absent. Elle ne trouve plus les mots pour raconter son histoire, ses mots sont souvent très durs. Depuis que ses conditions de vie ont changé, Aïcha s’est retrouvée dans une situation déplorable, obligée d’habiter chez sa sœur, elle et ses enfants, dont un asthmatique incapable de travailler. Malheureusement, ce cas n’est pas isolé. Elles sont nombreuses à venir voir la psychologue pour un conseil, un réconfort. A la cellule d’écoute de l’association, on tend un mouchoir, pour essuyer les larmes, on se sert des mots apaisants pour le cœur mais surtout de véritables actions pour que les choses changent. Et il est grand temps que ça change ! Khadija Tikerouine, juriste, accueille ces femmes, les orientent. «Les femmes que nous recevons ici sont désemparées. Elles ont la garde de leurs enfants mais n’ont pas les moyens de les élever convenablement. Nous essayons de leur apporter un aide psychologique pour qu’elles soient fortes et qu’elles soient capables à leur tour de continuer à jouer leur rôle de mamans…», explique-t-elle. Mais les moyens de la ligue ne sont pas suffisants. Khadija n’a pas trop le temps de discuter, elle accueille Nadia, 30 ans, deux enfants (8 et 5 ans). La jeune femme a quitté le domicile conjugal suite à des menaces de son mari. Du coup, elle retourne chez ses parents mais pour subvenir aux besoins de ses enfants, il faut qu’elle travaille. «J’ai une formation en cuisine mais je ne sais pas comment je vais faire pour m’organiser. Ce sont des horaires difficiles à gérer pour une mère, on ne finit pas avant minuit. Qui va s’occuper de mes enfants, de leur école ?» Les femmes doivent en effet faire face aux contraintes liées à leur situation de mères seules, la garde d’enfants en particulier et souvent l’impossibilité de compter sur le revenu d’un conjoint pour subvenir aux besoins de la famille. Il paraît évident qu’une réforme réelle et profonde est nécessaire et urgente. Les lois ne sont pas toujours très précises, les magistrats jugent selon des supputations personnelles. Les répercussions sociales en sont parfois très graves...
Lavieeco.com
Conclusion:
Vivre dans une famille monoparentale reste difficile, coté adulte comme enfant.
L'enfant a souvent du mal a rétablir une relation stable avec ses parents.
Le parent retrouvé seul doit redoubler de courage pour assurer seul la fonction de chef de famille, d'autant plus que le remariage est mal vu dans certeines régions du maghreb.
Néamoins, ne vaut-il pas mieux s'épanouir dans un ménage monoparentale stable que dans un couple en crise?
L'enfant a souvent du mal a rétablir une relation stable avec ses parents.
Le parent retrouvé seul doit redoubler de courage pour assurer seul la fonction de chef de famille, d'autant plus que le remariage est mal vu dans certeines régions du maghreb.
Néamoins, ne vaut-il pas mieux s'épanouir dans un ménage monoparentale stable que dans un couple en crise?
Hedi S. - Medhi G. et Medhi H.
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