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Yedd ouahda ma tsafek
Une main toute seule ne peut pas applaudir

lundi 21 mars 2011

l'intégration des arabes par le cinéma


" Le fabuleux destin d'Amélie Poulain"

De nos jours, les arabes sont plus présents que jamais dans le cinéma français. Qu’ils soient réalisateurs ou acteurs, ils sont omniprésents. En effet, les acteurs arabes sont très présents en tête d’affiches, souvent dans le rôle d’un arabe, auquel cas ils représentent leur origines, mais aussi, dans un rôle autre où, seul leur talent d’acteur est exploité. Les réalisateurs arabes, quant à eux produisent en grand nombre des films pour le cinéma français.
Cette semaine, Cinémag © s’est donc intéressé à une possible intégration des arabes grâce au cinéma en France.
Pourquoi ? Qui ? Ou encore par quels moyens l’intégration est-elle réalisée. Ce sont les points sur lesquels nous allons essayer de vous éclairer dans ce numéro spécial Intégration.
Etude de cas de la semaine : Jamel Debbouze
Connu avant tout en tant qu’humoriste, Jamel Debbouze est aujourd’hui reconnu en tant qu’acteur accompli. Qu’est-ce qui lui a permis d’en arriver là ?
En effet, en tant qu’humoriste, Jamel a fait ses débuts dans le cinéma dans des comédies comme : « Le ciel, les oiseaux et... ta mère ! », « le fabuleux destin d’Amélie poulain » ou encore « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre ». En revanche, cet humour qui caractérise M. Debbouze peut avoir un double sens. Prenons l’exemple [du] « fabuleux destin d’Amélie Poulain » dans lequel il joue le rôle d’un épicier simple d’esprit. Ce qui nous amène à nous demander si certains acteurs ne seraient pas capables de dégrader l’image de leurs origines afin de s’intégrer plus aisément dans la société.





" Astérix et Obélix"









"le ciel, les oiseaux et ta mère"




" Indigènes"







Malgré cette forte intégration apparente de Jamel Debbouze, il ne joue néanmoins quasiment que des rôles « d’arabes » au cinéma. Il est sans doute sollicité dans ce genre de rôle afin de représenter au mieux l’origine des personnages qu’il interprète.
Existe-t-il des acteurs arabes qui jouent des rôles autres que ceux d’un arabe dans le cinéma français ?

Dans le célèbre film de Danny Boon : « Bienvenu chez les ch’tis », Kaddour Mourad (d’origine algérienne et de nom de scène : Kad Merad) incarne un postier muté dans le nord du pays : à Bergues (Philippe Abrams est directeur de la poste de Salon-de-Provence. Il est marié à Julie, dont le caractère dépressif lui rend la vie impossible. Pour lui faire plaisir, Philippe fraude afin d'obtenir une mutation sur la Côte d'Azur. Mais il est démasqué: il sera muté à Bergues, petite ville du Nord.
Pour les Abrams, sudistes pleins de préjugés, le Nord c'est l'horreur, une région glacée, peuplée d'êtres rustres, éructant un langage incompréhensible, le "cheutimi". Philippe ira seul. A sa grande surprise, il découvre un endroit charmant, une équipe chaleureuse, des gens accueillants, et se fait un ami : Antoine, le facteur et le carillonneur du village, à la mère possessive et aux amours contrariées. Quand Philippe revient à Salon, Julie refuse de croire qu'il se plait dans le Nord. Elle pense même qu'il lui ment pour la ménager. Pour la satisfaire et se simplifier la vie, Philippe lui fait croire qu'en effet, il vit un enfer à Bergues. Dès lors, sa vie s'enfonce dans un mensonge confortable...). Dans ce film, il n’incarne pas un arabe, on pourrait alors penser que son intégration a été réalisée avec brio s’il réussit à jouer des rôles que des français auraient pu jouer eux-mêmes. Une ombre vient tout de même s’ajouter au tableau. En effet, Kaddour Mourad déclare dans une interview réalisée par Mathieu Ropitault « qu’un prénom peut changer le regard des gens sur vous », ou encore qu’à cause de son prénom, il est passé « à côté d’un premier rôle au théâtre ».

(Kad Merad-à gauche-dans « Bienvenu chez les ch’tis »)



Son intégration dans le cinéma français est par conséquent indéniable, mais, à quel prix ? Fau-t-il se séparer de ses origines pour être accepté ailleurs ?
Se séparer de ses origines pour un meilleur accueil ?
Prenons le cas de Gad Elmaleh, célèbre humoriste connu entre autre pour son rôle dans « La rafle », film réalisé par Roselyne Bosch. Gad Elmaleh assume totalement ses origines et en rigole parfois dans ses sketchs. Le fait de rire de ses origines est sans doute un facteur déterminant dans l’acceptation de notre prochain. En effet, il autorise en quelque sorte son publique a rire de lui, de ses origines. Lors d’une interview de Franck Peltier, il confiera même : « De toute façon, avec mon nom, j’ai tout entendu parce que ce n’est pas un nom qu’on voit souvent. Sur les courriers, j’ai tout vu. J’ai vu « Gadel Maleh », j’ai vu « Gad Elamel », « Gadelma Leh », « Ga Delmaleh »… ». Franchement, appelez-moi juste comme vous voulez, ça me fera plaisir. »
Le simple fait de revendiquer et d’assumer ses origines est déjà un grand pas vers l’intégration : Gad Elmaleh tient aujourd’hui des rôles dans des films très regardés en France tels que « Coco », « La doublure » ou encore « La rafle ».







(Gad dans « Coco ») (Gad dans « La rafle »)



















Mêler origines et dérision ?
Ramzy Habib El Haq Bédia, plus connu sous le nom de Ramzy Bédia fait partie du cinéma français depuis 1999 avec son rôle dans « Le ciel, les oiseaux et…ta mère ! » de Djamel Bensalah. Dans ses deux derniers films, il incarne le rôle d’un arabe. En effet, dans « Il reste du jambon ? » de Anne De Petrini, il joue un enfant issu de l’immigration qui se marie à une française : lorsque Justine Lacroix, charmante journaliste télé cantonnée à la rubrique « chiens écrasés » rencontre un séduisant chirurgien urgentiste, c’est tout de suite le coup de foudre…Et le début d’une grande histoire d’amour. La jolie blonde parisienne et le grand brun de Nanterre deviennent vite inséparables, mais il y a juste un petit détail que Justine a oublié de prendre en compte : l’homme qu’elle aime est… Arabe, enfin « Français issu de l’immigration ».Un détail pour Justine et Djalil mais pas pour leurs familles respectives, les Lacroix et les Boudaoud…
L’histoire nous montre ainsi l’intégration des arabes dans les familles françaises d’un point de vue comique. De plus, dans « Halal, police d’état », il est l'inspecteur Nerh-Nerh, un policier algérien qui tente d’arrêter un serial killer : Paris 2011, un serial killer sévit dans les épiceries de Barbès. Parmi les victimes, la femme d’un diplomate Algérien. C’est assez pour que la Police Algérienne entre en jeu et mette à disposition de la Police Nationale Française le plus grand duo de flics d’Afrique du Nord… l’inspecteur Nerh-Nerh et Le Kabyle, deux blédards aux méthodes pas très … académiques.
Ramzy Bédia prend donc son statut d’acteur arabe dans le cinéma français avec beaucoup de dérision tout en parlant plus ou moins sérieusement de ses origines. On peut dire aujourd’hui que son intégration est totalement réussie et qu’il est accepté par la grande majorité des français. En effet, il n’est pas inhabituel de le retrouver sur les plateaux télé en compagnie des plus grands acteurs français.



Ramzy dans " Il reste du jambon? "

Ramzy dans " Halal, police d'état"




















Après un film à succès, un arabe en France est bien souvent vu d’un autre œil. En effet, que cela passe par l’humour, la comédie, la tragédie ou le drame, si un talent d’acteur est décelé l’acceptation se fait généralement très vite en France. Nous pouvons citer Ramzy Bédia, Jamel Debbouze, Gad Elmaleh et bien d’autres qui côtoient aujourd’hui la crème du cinéma français, et qui sont sans cesse interpellés dans la rue par des fans qui les idolâtrent.


Succès des réalisateurs arabes dans le cinéma Français…
Rachid Bouchareb, d'origine algérienne, né à Paris, commence sa carrière comme assistant de mise en scène à la télévision, de 1977 à 1984. Durant cette période, il réalise quelques courts métrages. Il réalise son premier long métrage en 1984. Il est notamment connu pour sa réalisation de « Indigènes » en 2006 et « Hors la loi » en 2010. Il reçoit plusieurs titres comme la Palme d’or pour son film « Indigènes ». C’est aujourd’hui un réalisateur reconnu et admiré par beaucoup.
Rachid Bouchareb relate souvent dans ses films l’histoire de son pays : l’Algérie. Il confiera même à Eric Libiot : « Ce que j'aimerais, c'est que, de chaque côté de la Méditerranée, les historiens se rencontrent et se parlent. Il faut écrire l'histoire commune pour passer à autre chose. »
Il impose en quelque sorte la reconnaissance de ses origines à travers des films à succès. En effet, avec plus de 3 Millions d’entrées en France pour « Indigènes », il signe là une œuvre qui lui permet de conforter son intégration, déjà non négligeable.







Rachid Bouchareb




Une intégration réussie !
Le JDD.fr publie chaque année le classement des célébrités préférées des français. On retrouve cette année à la 6ème place Gad Elmaleh, suivi de près à la 13ème place par Jamel Debbouze. Nous constatons donc une intégration indiscutable de ces personnalités arabes dans la société française. Reste encore à savoir si le cinéma y est pour quelque chose…


Pour plus d’informations :
http://www.rue89.com/le-making-of-de-karim-dridi/l%E2%80%99image-de-l%E2%80%99arabe-et-du-gitan-dans-le-cinema-francais
http://www.allocine.fr/personne/filmographie_gen_cpersonne=1186.html
http://www.allocine.fr/personne/filmographie_gen_cpersonne=24871.html
http://www.lejdd.fr/top50/
http://www.meknes-net.com/actualites/Article,6316,Interview-de-Gad-Elmaleh-apres-la-sortie-de-son-dernier-spectacle-en-DVD.html
http://www.afriquemagazine.com/article/article.asp?id_article=11344421535964
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rachid_Bouchareb
http://www.allocine.fr/personne/fichepersonne_gen_cpersonne=3231.html
http://www.rachidbouchareb.com/
http://www.cinefeed.com/box-office/nombre-entrees-indigenes.html
http://www.excessif.com/cinema/actu-cinema/news-dossier/interview-rachid-bouchareb-indigenes-page-1-5008798-760.html
http://www.linternaute.com/cinema/interview/06/rachid-bouchareb/rachid-bouchareb.shtml



Amine et Sami ....


























































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