يد واحده ما تصفق

Yedd ouahda ma tsafek
Une main toute seule ne peut pas applaudir

jeudi 24 février 2011

le cinéma arabe

Certains réalisateurs et acteurs arabes préfèrent se diriger vers les pays occidentaux, car ils peuvent exercer leurs métiers plus librement et avec moins de contraintes. En effet dans le monde arabe le cinéma est contrôlé et très censuré ce qui ne laisse pas aux acteurs ni au réalisateurs de s'exprimer pleinement.

Toutefois certains problèmes peuvent survenir notamment avec le racisme ou encore avec la justice.

Gad El Maleh :

« In Gad we trust »

Juif et marocain, parlant l’arabe aussi bien que le français et l’hébreu, Gad El Maleh, de son vrai nom David Bensoussan, se dit « très fier » de ses origines et mélanges.

Sans pour autant parler l’anglais, Gad quitte à 17 ans le Maroc pour le froid de Montréal. Il espère y réaliser son rêve américain : être un Artiste.

Il passera quatre années là-bas où il suivra des études de sciences politiques, une initiation au théâtre mais commence surtout à faire un peu de radio, de télé et à écrire quelques sketches qu’il jouera dans des cabarets. Cependant cela ne suffit pas à Gad ; son seul désir est devenir comédien professionnel et jouer les grands classiques du théâtre français.

C’est ainsi en 1992 qu’il débarque à Paris afin de devenir réellement artiste.

Il étudie avec Isabelle Nantie avec qui il montera son premier one-man show. Il y décrit son passage à Montréal puis sa vie à Paris.

Ensuite, il se consacre au cinéma et joue son premier long métrage Salut Cousin de Merzak Allouache. Il sait aussi exceller dans des rôles dramatiques comme dans L’homme est une femme comme les autres ou Train de vie.

Ses one-man show suivants ont été également un grand succès : La Vie Normale, L’autre c’est moi.

Le succès de Gad s’agrandit avec sa nomination comme chevalier des Arts et des Lettres par le ministre de la Culture Renaud Domedreu. Il a également été élu personnalité la plus drôle de France en Janvier 2007.

Il a atteint son objectif grâce à sa personnalité débordante et à son savoir faire avec le public, en particulier son spectacle La Comédie c’est une arme magnifique mais rire pour rire ne m’intéresse pas.

Rachid Bouchareb :

S’il fallait citer un réalisateur qui a réussi à imposer son génie et susciter le plus de débats au cinéma français, ce serait bien lui. Rachid Bouchareb est encore en pleine polémique, puisque son dernier film Hors-la-loi provoque encore et depuis deux mois la presse et la scène parlementaire françaises.

Dans son film, Bouchareb s’attaque à un sujet sensible, la période de la guerre d’Algérie, notamment le massacre de Sétif en 1945, qui avait tourné à l’émeute, opposant Algériens et Européens. Mais, si le réalisateur a bien précisé au moment de l’ouverture du Festival de Cannes qu’il s’agissait d’une « fiction » et a appelé à la « sérénité », cela n’a pas empêché certains de se montrer très virulents.

« Mon film n’est pas un champ de bataille pour qu’il soulève toutes ces controverses, pour moi, commente-t-il sur un ton plein de sérénité, Hors-la-loi n’est qu’un nouveau pas vers mon but : ouvrir le débat du passé colonial de la France, en espérant qu’enfin l’abcès sera crevé et qu’on pourra passer à autre chose », conclut le réalisateur.

Rachid Bouchareb poursuit son chemin. Depuis plus de 25 ans, il livre des films originaux, variés, mais d’une grande intégrité. Car le cinéaste d’origine algérienne a du caractère, et ne s’en laisse pas compter : ses films portent sa marque, souvent empreints d’Histoire, d’humour noir et de patrimoine. Réalisateur, scénariste et producteur reconnu, né à Paris de parents algériens qui se sont installés en France après la guerre, et d’abord orienté vers un CAP de tourneur-fraiseur, Rachid Bouchareb confie avoir « grandi avec les pires difficultés » à Bobigny. Désireux de se lancer dans le cinéma, il intègre le Centre d’Etude et de Recherche de l’Image et du Son.

Une fois son diplôme en poche, il fait ses débuts à la télévision. Parvenant à s’inscrire dans une école de cinéma, il réussit à faire ses classes à TF1 comme assistant. Technicien de plateau pour la chaîne, qui appartient encore à l’époque au service public, c’est pour lui l’occasion de découvrir l’univers des tournages, mais aussi de réaliser au passage ses premiers courts métrages.

« Fils d’immigrés algériens promis à l’usine, le monde de cinéma m’était le grand rêve. Un rêve que je n’œuvrais qu’à réaliser », se souvient-il sur un ton de fierté. Et d’ajouter : « Tenace mais raisonnable, j’ai décidé de travailler à la télévision, là où je pourrais être près du monde auquel j’aspire. L’étude du cinéma était alors un second coup qui m’a permis de m’affirmer comme cinéaste. C’est ce système d’avancer pas à pas vers le but qui me convenait le plus à l’époque et qui m’a aidé à m’épanouir sans être obligé de freiner mes autres activités ».

Durant cette période de 1977 à 1984, il réalise des téléfilms et des courts métrages dont Peut-être la mer, sélectionné au Festival de Cannes en 1983. C’est la première apparition du réalisateur sur la Croisette. « C’était la première fois à visiter Cannes en tant que cinéaste, une date qui reste gravée autant dans ma mémoire que dans ma carrière. J’étais ce petit cinéphile qui a l’audace de visiter le monde des grands, et je ne savais pas que ça serait le début d’une véritable passion pour ce festival numéro 1 du monde et pour ses majestueuses palmes ».

Si ces premières œuvres ne marchent pas, il tire des leçons constructives de ses expériences et sort, deux ans plus tard, un premier long métrage reconnu en 1985. Il s’agit de Bâton rouge, qui met en scène deux « beurs » du nord de la France décidés à embarquer clandestinement sur un bateau pour l’Algérie. Le film lui donne l’occasion de se faire connaître du monde du cinéma, tout en continuant à travailler pour le petit écran.

Passionné par tous les aspects du 7e art, Rachid Bouchareb n’aura de cesse de se diversifier, voire de cumuler les fonctions : réalisateur, producteur, scénariste et même acteur, puisqu’il a joué un seul rôle, celui d’un athlète égyptien dans le film Astérix aux Jeux Olympiques, sorti en 2008.

Très gros travailleur, ses films sont peaufinés dans leur moindre détail. Le même soin maniaque est apporté à ses productions, puisque dès 1989, il s’associe à Jean Bréhat. Ensemble, ils fondent 3B Production, puis Tadrat Films en 1997.

Bouchareb a notamment produit tous les films de Bruno Dumont (La vie de Jésus, L’humanité), et les deux hommes se retrouvent côte à côte en 2008 dans le jury du 61e Festival de Cannes ! Alors que cette nouvelle boîte de production offre à la scène de nombreux longs métrages, Rachid Bouchareb n’en oublie pas moins ses premières aspirations et réalise son deuxième film en 1991 sous le titre de Cheb, où il s’intéresse au sort d’un jeune français d’origine maghrébine expulsé de France. Un téléfilm suivra ces premiers succès en 1992. L’œuvre Des années déchirées rend le réalisateur très populaire auprès du public français. Il mène parallèlement plusieurs projets pour la télévision : Raï, documentaire sur ce genre musical arabe traditionnel avec Khaled, ou L’Honneur de la famille.

Serein et calme, il n’est pas du tout du genre exhibitionniste, au contraire, il ne cherche jamais à montrer de ses connaissances. Il préfère la discrétion à la médiatisation. Son style est très concis, car il ne parle que de ce qu’il fait réellement. En d’autres termes, il laisse son travail faire sa propagande et expliquer son idéologie. « En tant que cinéaste par métier et par volonté, je me sens fait essentiellement pour créer des images qui sont dignes de s’expliquer sur l’écran, je ne me sens pas en besoin de parler de mon travail, mais c’est mon travail qui doit parler de moi ».

Son amour profond pour le cinéma et son intérêt croissant pour les problèmes de la citoyenneté remontent en fait à ses débuts.

Depuis toujours, Rachid Bouchareb n’a cessé de questionner l’immigration, le déracinement et la double culture. Lui-même Français d’origine algérienne, il a longtemps fait figure d’ovni dans un cinéma français peu métissé. Et dresse un portrait poignant de sa communauté autant en terre natale qu’à l’étranger. C’est dans cet esprit qu’il signe son troisième opus Poussières de vies en 1994. Le long métrage aura apporté un regard neuf sur les aventures d’une communauté arabe mal connue et se retrouve nommé pour l’Oscar du meilleur film étranger en 1995.

Presque tous les films signés Bouchareb ont été l’objet de débats animés sur la réalité historique des œuvres en question. De plus, ses origines arabes n’arrangent pas les choses : on l’accuse par exemple de ne pas être objectif ou de prendre parti dans des sujets comme la relation franco-maghrébine ou le droit des Maghrébins à la participation au Parlement français.

Bouchareb se défend en affirmant à chaque fois développer un cinéma pacifiste. Cependant, son succès ne se dément pas, des millions de fans français et européens l’adulent.

Sa carrière de réalisateur ne décolle vraiment qu’en 2001, lorsqu’il se tourne vers un cinéma plus engagé et militant, prouvant toujours son anticonformisme. Il fait son retour derrière la caméra, avec chaque fois une grande réussite. Il signe une nouvelle réflexion sur l’identité et la quête des racines, le très remarqué Little Senegal. Dans ce film, Rachid Bouchareb fait un portrait de l’Afrique vue à travers les yeux d’un expatrié qui retrouve ses racines. Le long métrage se retrouvera récompensé du Prix du meilleur film lors du Festival du cinéma africain de Milan.

Son style tourmenté et empli d’émotions s’affirme en 2006. C’est là que la consécration viendra avec ses Indigènes. Film de guerre français coproduit par le Maroc, l’Algérie et la Belgique, avec un budget de quelque quinze millions d’euros. Indigènes rend, à sa façon, hommage aux combattants d’Afrique qui ont participé à la libération de la France et affirme l’identité française des enfants de l’immigration. La presse se déchaîne, l’œuvre devient culte.

Le film fait l’événement à Cannes, où Jamel Debbouze, Roschdy Zem, Sami Bouajila, Samy Naceri et Bernard Blancan reçoivent le prix d’interprétation collectif, suivi de plus de trois millions d’entrées en France. Ce film-choc réveille les autorités : le président Jacques Chirac revalorise les pensions de ces anciens combattants longtemps oubliés, et Rachid Bouchareb est nommé Chevalier de la Légion d’honneur. « Le cinéma restera un instrument fabuleux et préférable pour dialoguer avec la société française », aime-t-il rappeler.

Au fur et à mesure, il s’est entouré d’une équipe de collaborateurs qu’il retrouve à chaque nouveau film. Même producteur, même distributeur et mêmes techniciens derrière la caméra. Pour les acteurs, Bouchareb a également ses « habitués » dans les grandes œuvres : Naceri, Debbouze, Bouajila, Zem et Blancan.

En 2010, autre film, nouvelle controverse. Puisque c’est durant l’année courante que Bouchareb replonge dans la provocation et ses sujets récurrents. Il s’attire la colère de la police municipale française en s’attaquant encore une fois au conflit historique entre les révolutionnaires algériens et l’occupant français des années 1940.

Bouchareb est un réalisateur qui communique très peu sur ses futurs projets, et il est assez difficile de se retrouver entre les vraies informations, les rumeurs lancées par les nombreux fans et les projets avortés. L’abondante culture du réalisateur nourrit ses projets, toujours originaux. Devant ce parcours sans faute, les studios américains ne peuvent s’empêcher de faire appel à Bouchareb pour tourner un film aux Etats-Unis.

« Je vais me pencher sur les rapports entre le monde arabe »

Une grande première pour le sérieux Bouchareb. « Enfin, un autre film est en cours d’écriture avec le romancier Yasmina Khadra. Il s’agira de la biographie d’Angela Davis, icône révolutionnaire de cette période qui a souvent côtoyé des militants algériens à Paris ».

Il devrait donc bientôt revenir à l’histoire de son pays d’origine dans un nouveau projet qu’il refuse d’en dévoiler les détails.

Samy Naceri :

Said (Samy) Naceri est un acteur et producteur né le 2 août 1961 à Paris d'une mère française et d'un père algérien, peintre en bâtiment d'origine kabyle venu d'Algérie avant l'indépendance, Saïd Naceri est élevé avec ses six frères et sœurs dans un logement modeste, rue Saint-Martin. Il déménage avec sa famille dans la ZUP de Fontenay-sous-Bois.
Pendant plusieurs années, il tente de percer le monde de la scène, mais ses efforts ne sont récompensés que par des rôles de figuration. C'est à cette période qu'il décide de changer son prénom de Saïd à Samy, Son grand succès sera Taxi ,réalisé par Gérard Pérès en 1998 qui aura d'ailleurs trois suites Taxi 2, taxi 3 ainsi que Taxi 4.
Bien qu'il soit connu pour ses rôles , Samy naceri est aussi connu pour ses nombreux Délits et problèmes avec la justice notamment :
-En 1984, pour braquage.
-En 2005, pour « violences volontaires en récidive », ce qui l'empêchera de jouer le rôle principal dans ''Orange mécanique'' dans sa version française.
-En 2006, pour outrages et injures racistes envers des policiers.
-En 2007, pour agression à l'arme blanche sur un vigile.
-Le 11 janvier 2009, mis en examen pour « violences volontaires », pour agression au couteau.
Suite à ses nombreux faits divers l'acteur sera emprisonné plusieurs fois.

Après son dernier emprisonnement, l’acteur souhaite relancer sa carrière ce qui n’est pas facile pour quelqu’un arrêté plusieurs fois pour violence et agression.

Nous avons vu 3 personnalités différentes : Gad el Maleh qui n’est certainement pas une personne à problèmes, Racheb Bouchareb qui lui a connu quelques conflits avec les autorités françaises en s’attaquant toujours au conflit historique entre les Révolutionnaires français et algériens et on finit avec Sami Naceri connu plutôt pour ses délits successifs et ses problèmes avec la justice.

Yosra et Lilia

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