يد واحده ما تصفق

Yedd ouahda ma tsafek
Une main toute seule ne peut pas applaudir

jeudi 13 mai 2010

La guerre d'Algérie vue au travers d'un film francais.







Algérie, 1959. Les opérations militaires s'intensifient. Dans les hautes montagnes Kabyles, Terrien, un Lieutenant idéaliste prend le commandement d'une section de l'armée française, il y rencontre le sergent Daugnac un militaire désabusé. Rapidement, la dure réalité de la guerre prend le dessus sur le moral des deux hommes. Au fur et a mesure du film, ils deviennent sans pitié et découvrent qu'en plus de leurs adversaires, ils doivent affronter le côté cruel que la guerre a fait ressortir en eux. En voyant ce film et en nous penchant sur certaines scènes, une question s'est imposée à nous : Comment est perçue et présentée la guerre d'Algérie dans un film français récent ? Pour y répondre, nous montrerons dans un premier temps que le film s’applique à faire preuve d'un réalisme étonnant, notamment grâce a ses scènes de violence, et dans un deuxième temps, nous analyserons l'impact du film sur les spectateurs, et les réactions qui ont suivies.




Tout d’abord, le film parait extrêmement réaliste en particulier les scènes de violences. Dans ces scènes, nous nous sentons en plein coeur de l'action grâce à une caméra fluide, au sein des balles rasantes et sifflantes, dans un lieu assez fermé pouvant d'ailleurs faire penser, de par ses paysages désertiques et ses montagnes recouvertes d'arbres, à un décor de western. On voit quasiment tout du point de vue du lieutenant Terrien (Magimel), et on suit les patrouilles de l'intérieur dans la mêlée. Ce film montre efficacement le bourbier de cette sale guerre et de ce sale boulot à faire, notamment par les soldats français, âgés, pour beaucoup, d’une vingtaine d’années. Des deux côtés, la violence est extrême, l'homme est un loup pour l'homme, c'est œil pour œil, dent pour dent, les deux camps ennemis ne se font aucun cadeau. Nous nous attacherons notamment a une des scènes de violences clé du film ; la scène ou l’on découvre que les soldats français ont utilisé des hélicoptères (pour atteindre des zones, inatteignables sans ces engins modernes) et surtout le bombardement au napalm. Le napalm en outre, n’est pas nommé dans le film. Les soldats français eux-mêmes craignent l’usage de cette arme absolue. On les entend crier « Pas les bidons ! Pas les bidons ! ». On devine ainsi qu’ils redoutent l’horreur qu’ils vont trouver en bas. Au-delà des soldats chargés de patrouilles et d’embuscades, le film nous montre un aspect de la guerre d’Algérie peu filmé et peu reluisant pour le blason militaire. On y voit une guerre faite d’attente, de tension quotidienne dans des postes isolés avec de brusques explosions de violences sidérantes, notamment la violence subie par des populations paysannes déracinées, une population locale soumise à la répression de tortionnaires sanguinaires. Et de l'autre côté, c'est aussi montré dans le film que les Algériens ne sont pas tendres non plus. C’est bien la guerre, dans toute sa barbarie et sa déshumanisation des êtres. On est donc partagé dans ce film, de manière subtile, entre la beauté du sublime (le lâcher de napalm et ses flammes infernales) et l'horreur (les victimes carbonisées, arrêtées dans leur élan vital de manière stupéfiante).


Ensuite dans un dernier temps, nous pouvons remarquer que ce film et son réalisme étonnant on su toucher les spectateurs. Par exemple, voici quelques avis d’internautes ayant vu le film : « Le sujet ne m'intéressait pas (la guerre merci bien) mais malgré les nombreux moments difficiles, ce film est vraiment très beau. Le réalisateur a réussi à traiter ce sujet (rare) dans un film où personne n'est vraiment ni mauvais ni bon juste spectateurs et acteurs malgré eux d'une guerre qu'ils ne veulent pas faire. » (Premiere.fr) Une autre critique cette fois-ci très négative, le spectateur nous exprime ainsi sa déception : " Très deçevant. Pourtant avoir Patrick Rotman comme scenariste (un specialiste de la guerre d'algerie), le film ne pouvait que marcher mais le résultat est d'une nullité extrême. Il n'y a pas d'histoire et les quelques personnages du film se cherchent mais en vain... " (source) Un autre spectateur nous ecrit sa rancune envers les Français : "L'erreur est humaine. Mais cela m'a choqué de voir comment nous, les français avons pu traiter les alégériens de cette façon, c'est scandaleux. Très bon film avec des scènes d'actions réalistes et une histoire haletante."
source)





Les personnages principaux ;



Dans le role du Lieutnant Terrien : Benoît MAGIMEL






Dans le role du Sergent Dougnac : Albert DUPONTEL






Dans le role du Commandant Vesoul : Aurélien RECOING






Pour conclure, nous pouvons donc dire que la guerre d'Algérie a été présentée de manière très réaliste, grâce à la performance des comédiens ainsi qu'aux effets spéciaux. Le film relève de scènes violentes, ce qui permet aux specatateurs d'affronter le réalisme de la guerre. Selon lescritiques "L'ennemi intime" a été plus ou moins apprécié, celà est surement du au degrès de sensibilité du public.


Un travail réalisé par Charlotte et Justine (1ère L2 d'Epinal)

1 commentaire:

  1. Plutôt décevant. L’analyse du film – de son contexte historique – du contexte dans lequel il sort sur les écrans et de la réaction des spectateurs et des politiques reste très superficielle.SG
    Vous vous limitez à l’analyse du réalisme de ce film sans évoquer le contexte. Il y a par exemple des scènes qui évoquent les dilemmes moraux qu’affrontent les combattants de cette guerre (de quel côté ?, torture), il y a également l’évocation de l’utilisation des enfants dans la guerre.
    On aurait aimé avoir un extrait.EA

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