يد واحده ما تصفق

Yedd ouahda ma tsafek
Une main toute seule ne peut pas applaudir

mardi 18 mai 2010

Evolution du style vestimentaire : témoignages


Synthèse de Myriam:





Bien avant la seconde guerre mondiale et avant le protectorat français en Tunisie, la société tunisienne était une société traditionnelle, conservatrice essentiellement fondée sur les principes de l’islam. Les femmes à cette époque portaient des sesferis (sorte de drap blanc recouvrant le corps en entier) et se promenaient ainsi dans la Médina comme nous pouvons le voir dans le film « L’enfant des terrasses » (Asfour el stah) de Férid Boughedir. En effet, ce film raconte l’histoire d’un jeune garçon découvrant les plaisirs de la vie entre autre la femme. Nous voyons dans ce film des femmes voilées qui portent le hijab et qui tentent par tous les moyens de cacher leurs formes pour éloigner le regard des hommes.





Cependant, certaines tunisiennes, avant-gardistes et sous l’influence des français, prêtaient une grande attention à leur apparence, elles se montraient coquettes et l’utilisation du maquillage s’est beaucoup développée. Le 20 mars 1956 marque l’indépendance de la Tunisie, le pays après la colonisation se « reconstruit » mais garde beaucoup de traces de l’influence française et après avoir acquis leur droit de vote en 1959 les femmes commencent à s’émanciper. Inévitablement, dans la ville les sefseris disparaissent mais restent présent dans les milieux ruraux du sud de la Tunisie et les milieux modestes. Les tunisiennes adoptent, comme les françaises, les pantalons et la coupe garçon. Cette diminution de la féminité est s’accompagne par les manifestations en France de mai 1968 qui ont eu un impact sur le comportement des femmes tunisiennes : à cette époque en France, les femmes se mobilisent, elles crient des slogans de liberté pour l’avortement, et certaines d’entre elles organisent des débats sur la condition féminine. Elles revendiquent l’égalité hommes et femmes.





Avec la mondialisation, les mentalités ont évolué, les jeunes filles dès 1980 s’inspirent beaucoup des séries télévisées et des médias, elles imitent les américaines qui portent des minis jupes et se maquillent excessivement : il s’agit du retour de la coquetterie. Les filles n’hésitent plus à porter des décolletés, des talons.

Synthèse de Selma





Bien avant l’indépendance de la Tunisie la place de la femme depuis son enfance et jusqu’à sa vieillesse était uniquement le foyer parental ou marital.
C’est pourquoi son apparat vestimentaire n’avait pas une place très importante dans la vie courante. Mais lors des cérémonies de mariages ou religieuses la femme s’ornait de nombreux et lourds bijoux en or : au cou (colliers), aux bras (bracelets), aux doigts (de nombreuses bagues) et jusqu’aux pieds (« Kholkhals »). Elle s’habille d’une « fouta » et « blouza » : c’est un vêtement en deux pièces ; en tissu normal Pour les jours de semaine et brodé en fils et paillettes d’or pour les grandes occasions.
Elle ne sortait de chez elle que voilée d’un beau tissu blanc qui la recouvrait entièrement de la tête aux pieds : c’est le « sefsari ». Il ne laissait entrevoir que ses yeux, le bout du nez et très rarement et même exceptionnellement par ultime coquetterie sa bouche et un peu de son cou et la naissance de ses mollets.
Après l’independance en 1956 et vers les années soixante le style vestimentaire a commencé à changer très lentement et avec une grande timidité. L’ancien président Bourguiba avait ouvert la voie à l’émancipation de la femme dans la vie active.
En 1960 ma grand-mère paternelle était parmis les précurseurs en matière d’évolution vestimentaire. Elle laissa tomber le voile (safsari) et ce bien sûr avec l’accord de mon grand-père. Son permis de conduire en poche, elle conduisait la voiture de tunis jusqu’à son village natal. Elle mettait une chemise boutonnée jusqu’au cou, parfois un pull en laine ras de cou à manches mi-courts ou longs et une jupe un peu en bas des genoux. Des fois elle s’habillait d’une robe à col un peu ouvert et descendant de 5 à 10 cm en dessous des genoux. Ses jambes étaient recouvertes de bas et mettant chaussures à talons.
Mon grand-père actuellement âgé de 85 ans m’a raconté qu’à cette époque ma grand-mère était un peu comme une extra-terrestre débarquant au village au volant de sa voiture.
Actuellement les choses ont énormément changé. Les femmes sont devenues très émancipées. Elles sont libres de porter tout ce qui leur plaît, allant de celles qui se voilent entièrement à celles qui ne se couvrent en tout et pour tout qu’avec à peine 1m² de tissu au moins. L’apparat de la femme occupe une grande place dans sa vie et est devenu très important. Les vêtements sont devenus très colorés et très chatoyants de que tout le reste, cheveux, chaussures etc…





Synthèse de Aïcha



La femme tunisienne, dit-on, aurait pris beaucoup de liberté. Cela s’observe, entre autres, par sa tenue vestimentaire. Certes, nous pouvons circuler maquillées, vêtues d'un t-shirt, d'un pantalon, d'une mini-jupe ou d'une robe. Nous ne voyons presque plus de femmes habillées à la traditionnelle.

Nous portons les deux pièces à la plage. Mais, toutes les femmes tunisiennes sont elles réellement libres? Peuvent-elles porter des habits non conventionnels?


Moi, je dis qu'il nous reste beaucoup de chemins à parcourir.
Alors que j'étais dans un lieu public, en compagnie d'une jeune fille de l'intérieur du pays, une femme vêtue d'une robe décolletée nous croisa.


La fille était toute étonnée devant un tel accoutrement car chez elle une telle tenue ferait scandale. Bizarrement, cette annonce ne m'a guère choquée bien que je porte des décolletés, des mini-jupes et des tailles basses; mais la différence c'est que je suis à Tunis, ville relativement cosmopolite.


Même si je vis dans une ambiance totalement différente de la sienne je dois tout de même garder un style accepté plus ou moins par la société. Dans les lycées, trop peu de jeunes filles sortent de «l’ordinaire". Elles s'habillent presque toutes de la même manière ou sinon nous risquons le courroux de notre environnement.


Même la coiffure doit répondre aux normes: avoir les cheveux sans fantaisies. Je dis cela parce qu'on m'a toujours reproché ma coiffure "négligée".


En conclusion notre manière de nous habiller a certainement changé mais notre mentalité peine à suivre: les préjugés et les critiques dévoilent un conservatisme persistant.



Synthèse de Minta:


Le style vestimentaire des femmes tunisiennes a évolué au fur du temps. En effet, elles suivent de plus en plus la mode et se détachent peu à peu des costumes traditionnels d’autrefois tels que le barnous, keswa, sefseri etc… les femmes tunisiennes sont obligées de porter des tenues décontractées, car elles sont de plus en plus actives. En ce sens, les costumes traditionnelles ne peuvent que leur gênées. La femme Tunisienne s’inspire du style des femmes dans les magazines surtout de la femme française. C’est-à dire qu’elles ont tendances à porter des jupes, des robes, des pantalons, des jeans et des débardeurs etc… Ce qui n’était pas le cas avant. Ce changement vestimentaire est dû notamment aux origines coloniales de la Tunisie car elle était une ancienne protectorat de la France. On note que la femme française à un style plutôt sobre et classique et on le perçoit aussi chez la femme Tunisienne. Les magasins tunisiens proposent aux femmes des habits importés telles que les trenchs, les robes, les pulls etc…Elles ont donc le choix parmi tous les articles proposés. La plupart des femmes tunisiennes choisissent donc de portées des habits dites « sport chic » car c’est à la fois agréable à porter, soignée et recherchée. Les événements de mai 68 n’ont eu aucun impact sur la situation de la femme tunisienne. L’émancipation des droits de la femme tunisienne a joué un rôle important car elles peuvent choisir par exemple de ne pas porté le voile. Malgré toutes les influences de la société, la femme tunisienne reste entre la tradition et le modernisme.





1 commentaire:

  1. Une analyse un peu rapide mais l'évolution est correctement présentée. S.G
    Un peu décousu. des redites entre les différentes synthèses. l'aspect témoignage est intéressant.E.A

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