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Une main toute seule ne peut pas applaudir

vendredi 30 avril 2010

L'immigration algérienne en France

L’immigration a débuté, dans le cas français, au cours des dernières décennies du XIXe siècle. Jusqu’à la seconde guerre mondiale, ce sont surtout les étrangers venus des pays voisins qui ont alimenté les flux migratoires. Les immigrés algériens en France constituent une population rencontrant des difficultés particulières au niveau de l’intégration à la société française. Mais dès le début du XXe siècle, les entreprises commencent à se tourner vers la main-d’œuvre coloniale. La France est devenue un pays d’immigration de masse vers le milieu du XIX. En 1914, le nombre d’Algériens (la plupart venus de Kabylie) vivant en France est évalué à 3 300 personnes dont 2 000 dans les Bouches-du-Rhône. Ils sont employés sur les chantiers de construction, dans les mines, dans les ports et les huileries du midi. A l’époque, ils se déplacent librement d’une rive à l’autre de la Méditerranée. En juillet 1914, le gouvernement a supprimé, le permis de voyage imposé antérieurement aux Algériens. Les autorités militaires ont fait venir ces travailleurs coloniaux dans l’hexagone uniquement pour la durée de la guerre, avec la ferme intention de les renvoyer dans leurs pays dès que la paix sera revenue. La plupart des travailleurs coloniaux recrutés pendant la première guerre mondiale sont rapatriés dans les mois qui suivent l’armistice. Les difficultés sont dues au fait que l’Algérie fut longtemps une colonie française. Nous aborderons donc l'arrivée des Algériens en France ainsi que les difficultés auxquelles ils ont été confronté.





L'immigration algérienne en France a d'abord été régulée par un accord entre les deux États, signé le 10 avril 1964, qui fixait un contingent trimestriel de nouveaux travailleurs algériens autorisés à venir en France. Une fois en France, les Algériens ont neuf mois pour trouver un emploi. Ceux qui y parviennent reçoivent un certificat de résidence établi pour cinq ans. L'adaptation des Algériens s'avère souvent difficile. Nombreux sont ceux qui vivent dans des bidonvilles ou des foyers-hôtels. En outre, un fort courant d'immigration clandestine a accompagné le flux légal. Les travailleurs algériens acquièrent une place croissante dans certains secteurs de l'économie française. S'ils occupent des emplois dans le tertiaire, ils représentent surtout en 1975 la nationalité la plus importante dans l'industrie avec près de 133 000 travailleurs. Ils constituent également la deuxième nationalité dans le bâtiment et les travaux publics. Les travailleurs algériens en France sont peu qualifiés : en 1968, 53,6% sont des manœuvres et 33% des ouvriers spécialisés (OS). Seuls 11,3% sont des ouvriers qualifiés. Après 1945, le flux migratoire reprend, les Algériens occupent des emplois dans les domaines qui permettent la reconstruction de la France et la relance économique, comme les mines et la sidérurgie, mais aussi l'industrie et la construction de nouvelles infrastructures.
La guerre a également bouleversé les choses. Appelés en masse pour servir en France comme soldats ou comme travailleurs civils, les Algériens y découvrent la société industrielle, sa richesse, et la main-d’œuvre. La guerre terminée, ils sont nombreux à vouloir rester en France ou à y revenir, fuyant la misère qui sévit chez eux. Cette expérience a permis aux émigrés algériens de découvrir la métropole et de tisser des premiers contacts avec la société française.






Les colons qui sont contre le développement de ces migrations vont réussir à les arrêter en s’appuyant sur la rubrique « fait divers » de la grande presse. En 1923 Le stéréotype de l’Arabe criminel débute dans l’hexagone. A la suite de cette campagne de presse, le Conseil municipal de Paris crée le service de surveillance et de protection des indigènes nord-africains. Plusieurs grandes villes de France vont mettre en place des structures du même genre au cours des années suivantes. Les Algériens sont officiellement déclarés indésirables en France. Pourtant, malgré le règlement auquel elle est confrontée, l’émigration se poursuit. Naissent dans toutes les grandes villes de France les SAINA, Services des affaires indigènes nord-africaines. Tout cela va avoir pour effet d’isoler les Algériens du reste de la population française ou immigrée et de lui fermer pour longtemps l’accès à toutes les voies par lesquelles les étrangers se fondent généralement dans la société française. Utilisés comme solution de dernier secours les Algériens deviennent les parias de la société française. L’immigration algérienne, bien qu’elle soit encore marginale sur le plan statistique, constitue, dès cette époque, un enjeu de luttes. En raison de leurs préjugés raciaux, la majorité des chefs d’entreprises et des fonctionnaires considère ces travailleurs comme une main-d’œuvre recrutée pour une durée temporaire. Beaucoup de chefs d’entreprises préfèrent recruter des travailleurs algériens plutôt que des étrangers. Le fait qu’ils soient moins exigeants sur le plan salarial, moins impliqués dans les grèves font d' eux de travailleurs qualifiés.



Les Algériens notamment les travailleurs détiennent les mêmes droits que les français à l'exception des droits politiques et de certains droits syndicaux et associatifs et ils jouissent de la liberté de circulation entre les deux pays. Ils fûrent confronté à certains problèmes lors de leur arrivée en France ce qui n'a cependant pas été bien contraignant pour leur installation éventuelle dans ce pays.

Une contribution de Charlène et Sibel (1ère L2 d'Epinal)

1 commentaire:

  1. Il aurait été intéressant aussi de :
    - voir quels rôles les algériens de France ont joué dans la Guerre d’Algérie.
    - de comprendre que l’émigration a joué un facteur « déclencheur »dans le développement des idées nationalistes en Algérie ( contacts avec des mouvements de gauche…)
    Il faut préciser dans votre conclusion la limite chronologique de votre sujet : durant quelle période peuvent –ils circuler librement entre la France et l’Algérie ( aujourd’hui c’est très difficile d’obtenir un visa) ? SG

    Travail manquant d’originalité par rapport à ce qu’on peut trouver sur internet. Pas d’illustration (cartes, photos, graphiques) pourtant utiles pour un tel sujet. EA

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