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Une main toute seule ne peut pas applaudir

vendredi 23 avril 2010

Le Maghreb dans la peinture française du XIXème siècle

INTRODUCTION




L'orientalisme est un courant artistique dans l'histoire de la peinture. Il rassemble des oeuvres de divers horizons tels que le Maghreb ou les pays du Levant. C'est la vision du monde oriental par des peintres de differents pays européens. Pour notre étude, nous nous interresserons à des peintres francais et nous nous demanderons de quelle manière le Maghreb est-il perçu dasn la peinture française au XIXe siècle. Pour cela, nous verrons dans un premier temps les perceptions de la femme orientale et dans un deuxième et dernier temps, celles de l'homme.



I) LA FEMME




Pour les peintres français, et par extension, européens, la femme originaire du Maghreb est source de fantasmes et est souvent représentée à demi-nu ou nue. Dans cette première partie nous verrons d'abord les tableaux d'Eugène Delacroix ( 1798-1863) avant et après son voyage en 1832, ensuite nous nous pencherons sur ceux de Dominique Ingres (1780-1867), qui n'a pas effectué de voyages dans les pays orientaux. Enfin nous verrons celle d'Etienne Dinet après ses différents voyages.


a) Delacroix (avant):



Premièrement, nous étudierons le tableau La Mort de Sardanapale, datant de 1827. Ce tableau fut présenté au Salon de cette même année et déchaîna la violence de la critique, et une certaine réprobation du pouvoir. Dans ce tableau, Sardanapale regarde ses femmes, ses pages, ses chevaux et chiens favoris se faire égorger. Rien de ce qui avait servi à ses plaisirs ne devait lui survivre. Justement, dans ce tableau les femmes sont réprésentées désirables, même sur le point de mourrir. Elles sont peintes nues ou à moitié, allongées ou debout dans des positions plus ou moins sensuelles.





La Mort de Sardanapale, Delacroix, 1827





b)Ingres:



Deuxièmement, penchons-nous sur trois oeuvres d'Ingres dont voici les titres: La Baigneuse dite de Valpinçon (1808) ; La Petite Baigneuse ou Intérieur d'Harem (1828); Le Bain Turc (1862). Dans le premier tableau on peut voir directement qu'il s'agit de sensualité. Que ce soit la pose du modèle, son air pensif, sa nudité ou la couleur de sa peau, tout donne envie au spectateur de s'approcher de la toile. Dans la toile réalisée 20 ans plus tard nous retrouvons cette baigneuse, dans une position identique. La seule chose qui différencie ce tableau du précèdent est le décor. Peut-être aussi le désir qui s'en dégage: la couleur de peau est moins chaleureuse, et cette femme semble plus objet de décoration que sexuellement désirable. La troisième oeuvre reprend le même modèle. Cette fois elle est assise mais la position du haut du corps reste identique à part les bras, puisque qu'elle joue d'un instrument. Un rayon de soleil illumine de nouveau cette femme mais avec moins d'importance que le tableau peint 54 ans plus tôt. Le tableau s'offre à la vue des hommes mais reste pourant inaccessible.










Ingres, La Baigneuse dite de Valpinçon, 1808







Comme nous pouvons le voir, La Petite Baigneuse, est ici représentée de la même manière, ses jambes sont croisées, sa tête est également penchée sur le côté. Le seul élément oriental que La Baigneuse dite de Valpinçon possède est son turban noué dans ses cheveux, alors que La Petite Baigneuse est implantée dans un décor orientaliste avec des femmes dans le bain.








Ingres, La Petite Baigneuse ou Intérieur d'Harem, 1828








Ingres, Le Bain Turc, 1862



c) Delacroix (après):



Troisièmement nous verrons de nouveau une oeuvre de Delacroix mais parès le voyage qu'il effectua en 1832. Le tableau soumis à notre étude est Femmes d'Alger dans leur appartemment. Nous pouvons constater une nette différence par rapport au premier tableau que nous avons vu de Delacroix. Les femmes sont ici habillées, et dans des positions de prélassement. On devine que l'une d'elles fume la chicha tout en discutant avec avec une autre femme. Un rayon de soleil illumine l'appartemment et la peau des femmes. Le travail sur les couleurs et les détails sont remarquables. Tout le décor est précis, ainsi que les couleurs et l'éclairage. La scène semble réelle.


Delacroix, Femmes d'alger dans leur appartements , 1832




d) Dinet :




Quatrièmement et dernièrement nous verrons la vision de la femme par Dinet, grâce à un tableau n’ayant pas de titre. Une femme est allongée dans les bras d’une autre. Elles sont toutes les deux à moitié nues. Ces deux femmes sont désirables dans cette posture et si peu vêtues. La lumière est claire, elles semblent allongées ici en plein jour. Leurs regards se portent directement sur la personne qui regarde le tableau, ce qui rend le tableau plus intime, comme si la scène sous les yeux de la personne regardant le tableau se déroulait réellement sous ses yeux.




Tableau sans titre, Dinet



Au travers de cette partie nous avons pu voir comment la femme orientale était perçue et représentée par les peintres français, tels que Delacroix et Ingres, dont certains étant partis dans les pays maghrébins. On retiendra que le désir est présent dans tous les tableaux. Ces femmes sont peintes pour amadouer le spectateur masculin et le faire fantasmer.


II) L’HOMME


Pour les peintres français, et par extension, européens, l’homme originaire du Maghreb est symbole de puissance et de force. Dans cette deuxième partie nous verrons les différentes représentations de l’homme par différents peintres comme Eugène Fromentin (1786-1867), Eugène Delacroix (1798-1863) et Théodore Chassériau (1789-1863). Les thèmes principaux dans la représentation de l’homme du Maghreb sont la chasse et la puissance militaire



a)Fromentin :



Premièrement nous aborderons le thème de la chasse avec le tableau de la Chasse au faucon, 1863. La première chose que l’on voit en regardant ce tableau est l’homme situé à droite de la toile. C’est lui qui semble attirer les faucons sur son cheval tandis que d’autres hommes s’occupent des animaux. Nous pouvons noter que c’est le seul homme blanc du tableau ainsi que son cheval. Les deux hommes qui s’occupent des faucons semblent être un chasseur montrant à un esclave comment s’y prendre.


Fromentin,La chasse au faucon,1863



b) Delacroix


Deuxièmement, nous verrons le thème de la puissance militaire à l’aide d’un tableau de Delacroix, Le Sultan du Maroc, datant de 1845. Nous pouvons voir que le sultan est représenté au centre du tableau sur son cheval. Il impose le respect autant par sa mise en valeur que par sa distinction. En effet, il est le seul étant différent des autres hommes représentés. Les soldats sont tous identiques et sont nombreux ce qui renforce la puissance militaire. Et les hommes entourant le sultan portent de grandes tuniques sous un soleil qui semble écrasant. On peut noter que l’un deux portent une ombrelle pour protéger l’homme le plus important présent dans la scène. Les couleurs sont vives. La scène inondée de soleil.



Delacroix, Le Sultan du Maroc, 1845


c) Chassériau


Troisièmement et dernièrement nous étudierons Chefs de tribus arabes se défiant au combat singulier, sous les remparts d'une ville, tableau peint en 1852 par Théodore Chassériau. Deux hommes se battent l’un contre l’autre. La scène semble se passer la nuit, ce qui donne un côté plus ou moins sombre à la bataille. Cette dernière semble sanglante. Un mort est étendu en premier plan. D’autres personnes dont on ne peut que deviner les contours se trouvent à l’arrière plan. Les couleurs sont sombres et terreuses. Le tableau semble sale comme le sont probablement les hommes se battant.




Chef de tribu arabe se défiant au combat singulier


Tout au long de cette partie nous avons pu voir que l’homme était perçu comme imposant, guerrier, chasseur et barbare. C’est un homme puissant, voilà l’idée que s’en font les peintres orientaux du XIXème siècle. Delacroix avait voyagé dans les pays orientaux et semble s’être intéressé au côté politique de l’homme Maghrébin tandis que les autres à la chasse et au combat.



CONCLUSION



C’est au travers de plusieurs peintres que nous avons pu nous pencher sur l’orientalisme français du XIXème siècle et nous pencher sur deux sujets presque opposés : l’homme oriental et la femme orientale ainsi que leurs perceptions. Nous ne pouvions pas traiter tout ce qui touchait à l’orientalisme. Il serait cependant intéressant de se pencher sur des sujets tels que la poursuite de l’orientalisme dans le temps et les arts avec par exemple avec les travaux de Jacques Majorelle ou bien sur la facette littéraire de ce courant. Il est évident que tout ce qui touche à l’orientalisme mérite d’être vu et étudié.

Cloé et Adrian (Epinal, 1 L2)

2 commentaires:

  1. Le point de vue et l’angle d’étude sont originaux et bien menés même si le choix des tableaux est moins original… Il aurait été intéressant aussi de savoir comment ces tableaux ont été perçus par leurs contemporains européens ou non . SG
    Intéressant mais laisse un peu sur sa faim. Les scènes représentées sont bien décrites mais moins le style. On ne sait pas à quel courant ces artistes se rattachent.EA

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  2. Merci de votre aide :)

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