يد واحده ما تصفق

Yedd ouahda ma tsafek
Une main toute seule ne peut pas applaudir

mercredi 22 avril 2009

Oudot Jean-Baptiste
Xolin Gabriel


La Guerre du Rif



La Guerre du Rif est une guerre coloniale qui opposa les tribus rifaines (le Rif est une chaîne de montagnes du nord du Maroc) aux armées française et espagnole. Celles-ci étaient alliées avec le sultant du Maroc. Nous allons tout d’abord évoquer le contexte historique de cette guerre, puis nous établirons les différentes phases de la guerre pour enfin conclure avec le bilan de cette guerre coloniale.



Celle-ci oppose les tribus rifaines aux armées française et espagnole. Les Espagnols arrivèrent à repousser les rebelles. Les Espagnols décidèrent de capturer d'Abdelkrim El-Khattabi (d’Abd el-Krim). Ce dernier organisa une guérilla avec les Rifains contre les puissances coloniales. Il réussit à vaincre les Espagnols en leur infligeant une perte de 18 000 hommes sur 60 000. Puis Abd el-Krim réunit les tribus rifaines dans le but de créer la République confédérée des tribus du Rif. Ensuite Abd el-Krim devint président de la république mais il ne contesta pas l’autorité du roi. Il avait pour objectif de sortir le Maroc de la colonisation occidentale grâce à une révolution nationale.

Abdelkrim El-Khattabi entouré de deux de ses lieutenants
pendant la guerre du Rif :





En 1906, l'acte d'Algésiras reconnaît des droits spéciaux de la France et de l'Espagne sur le Maroc.
En Egypte, l'Angleterre éprouve des difficultés à soumettre le peuple égyptien car la France n'a pas abandonné ses prétentions sur la Haute-Égypte et sur le Soudan. L'Angleterre fait donc cadeau à la France du Maroc qui ne lui appartient pas, en échange de l'Égypte dont fait cadeau la France alors qu'elle ne lui appartient pas davantage. L'Espagne obtient dans cette transaction le Rif, alors qu'aucun des peuples intéressé ne soit consulté.
Les Marocains décident alors de montrer leur mécontentement sur l'accord passé sur leur dos. Ils commencent à lutter contre cette soit disant pacification, partageant le pays en deux grandes parties : le bled Maghzen fidèle au Sultan et le bled Es-Siba refusant l'autorité du Sultan.
La France envoie en 1907 les croiseurs Galilée, Gloire et Du Chayla en réaction au massacre de travailleurs français sur le chantier portuaire de Casablanca. Le commandant Mangin débarque le 5 août avec une troupe de fusiliers marins pour protéger les ressortissants français alors que le Galilée bombarde la ville. L'armée française d'Afrique débarque au Maroc avec les zouaves, les tirailleurs algériens, la légion, les chasseurs d'Afrique, en particulier le 2ème bataillon du 2ème RTA et un bataillon de la Légion étrangère qui forment un corps expéditionnaire commandé par le général Drude. L'assaut du commandant Mangin mène à la pacification d'une zone autour de Casablanca à partir de 1908. La rébellion est calmée et il ne reste alors au Maroc que le 5ème bataillon du 2ème RTA.


La rébellion reprend à partir de 1910 dans le Rif, petit pays de 3 millions d'habitants essentiellement constitué d'une chaine montagneuse riche en minerais qui borde le littoral méditerranéen du Maroc. Ce pays, habité par de farouches tribus berbères, a régulièrement résisté aux tentatives d'invasion venues des royaumes chrétiens du nord, en particulier de l'Espagne et du Portugal. L'Espagne subit défaites sur défaites, Fèz est envahie par les rebelles et le colonel Mangin est envoyé pour rétablir l'ordre, mais subis une défaite cinglante.
La France et l'Espagne établissent en 1912 un protectorat sur le royaume marocain, dirigé par le Sultan Moulay Hafid. Le Rif continue de se révolter contre l'occupation étrangère et un nouveau foyer de rébellion s'installe à El Hiba dans le sud du Rif. Lyautey réussit à ramener la paix au prix de nombreuses pertes civiles et militaires.

Portrait du maréchal lyautey




Le Sultan, menacé par ses propres sujets, demande l'intervention militaire française : entre 1911 et 1914, la France envoie sur place les 1er, 2ème, 3ème ,5ème, 6ème, 7ème, 9ème RTA, et les 4ème, 8ème RTT. Ces régiments forment les troupes françaises d'occupation du Maroc Occidental. La guerre est alors déclarée contre l'Allemagne. Ralenti par la guerre, le programme de pacification est rétabli avec des moyens réduits après la guerre.
La tribu des Beni Ouriaghel, dans la région d'Alhoceima, entre en rébellion ouverte sous la conduite de Mohamed Ben Abdelkrim El-Khattabi. L'Espagne envoie le général Sylvestre qui essuie une défaite à Anoual en juin 1921. Cette défaite permet à Abdelkrim d'étendre son autorité sur la région et de proclamer la République Rifaine en février 1922.

Drapeau de la République confédérée des Tribus du Rif :




Abdelkrim lance une offensive vers le sud, repoussant les forces françaises vers Fèz et Taza en avril 1925. Les Rifains obtiennent en 1925 les trois quarts de la zone attribuée à l'Espagne, qui a perdu plus de 20 000 hommes et dépensé plus de 10 milliards de francs. La France envoie le maréchal Pétain avec 150 000 hommes appuyés par l'aviation et force Abdelkrim à se rendre le 27 mai 1926, menant a la fin de la rébellion. La guerre du Rif, une des plus grandes épopées nationales du Maroc, demeure aux yeux des nationalistes arabes un grand symbole de la lutte anticoloniale.


C’est en mai 1926 que cette guerre se termine, il y eut beaucoup de victimes surtout chez les rifains, tant chez les civils que chez les combattants. Abdelkrim lui-même est envoyé en exil à Madagascar. Son rêve est mort : « J’ai vu mes idées s’évanouir l’une après l’autre. Comme dans beaucoup de pays d’Orient, l’arrivisme, l’esprit de corruption se sont introduits dans notre cause nationale ». Lyautey se retire de la scène en même temps qu’Abdelkrim. Le Maroc est le fruit d’une synthèse improbable, entre la tradition plusieurs fois séculaire des sultans alaouites portée par le fait national et la modernité occidentale, imposée par le fait colonial.

2 commentaires:

  1. Gabriel Xolin :

    petite erreur avec la deuxième image, il s'agit en réalité de celle ci :
    http://www.amazighworld.org/history/modernhistory/img/drapeau%20de%20la%20republique%20du%20Rif.jpg

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  2. L'information est pertinente mais ne semble pas toujours maîtrisée. Absence de source.

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