يد واحده ما تصفق

Yedd ouahda ma tsafek
Une main toute seule ne peut pas applaudir

mardi 21 avril 2009

Abdelkrim


Abdelkrim



I. Avant la guerre du Rif :


Abdelkrim El Khattabi est né vers 1882 à Ajdir au Maroc, il est décédé le 6 février 1963 au Caire en Égypte. Il étudie la technologie militaire en Espagne pendant 3 ans. Entre 1908 et 1915 il est journaliste au quotidien de Melilla, où il préconise la laïcité et la coopération avec les occidentaux afin de libérer la Oumma de l'ignorance et du sous-développement.

Il entre dans l'administration espagnole, et est nommé cadi (chef en arabe) chef de Melilla en 1915. À cette époque-là, il commence à s'opposer à la domination espagnole, et en 1917 il est emprisonné pour avoir dit que l'Espagne ne devrait pas s'étendre au-delà des territoires déjà occupés (ce qui en pratique excluait la plupart des zones incontrôlées du Rif) et exprimé sa sympathie pour la cause allemande pendant la Première Guerre mondiale. Peu après s'être échappé, il revient à Ajdir en 1919 et, avec son frère, il commence à unir les tribus du Rif dans une République du Rif indépendante.


II. La guerre du rif et son engagement pour la libération :

En 1921, les troupes espagnoles approchent des secteurs inoccupés du Rif. Abdelkrim envoie à leur général Manuel Fernández Silvestre un avertissement : s'ils franchissent le fleuve Amekran, il le considérera comme un acte de guerre. Le général installe un poste militaire sur le fleuve à Abarrán. Le même jour au milieu de l'après-midi mille Rifains l'avaient encerclé ; 179 militaires espagnols furent tués, forçant le reste à la retraite. Les jours qui suivirent, après plusieurs combats inattendus sanglants pour les troupes de Fernández Silvestre, un événement inattendu se produisit: Fernández Silvestre décide de défier Abdelkrim et, avec 3 000 hommes, Abdelkrim parvient en deux jours grâce à la ruse à vaincre l'Espagne. Pour l'Espagne, la bataille d'Anoual a été un véritable désastre. Il s'agit aussi de la première défaite d'une puissance coloniale européenne, disposant d'une armée moderne devant des résistants sans ressources, sans organisation, sans logistique ni intendance. Ce qui a eu un immense retentissement non seulement au Maroc mais aussi dans le monde entier. Elle a eu d'immenses conséquences psychologiques et politiques, puisqu'elle a prouvé qu'avec des effectifs réduits, un armement léger, mais aussi une importante mobilité, il était possible de vaincre des armées classiques.

En 1922, Abdelkrim proclame la République confédérée des tribus du Rifs, un « morceau » d'État berbères. Cette république eut un impact important sur l'opinion internationale, car ce fut la première république issue d'une guerre de décolonisation au XX siècle. Il créa un parlement constitué des chefs de tribus qui lui vota un gouvernement.

En 1924, l'Espagne retire ses troupes le long de la côte marocaine. La France se rendit compte que laisser une autre puissance coloniale se faire vaincre en Afrique du Nord par des indigènes créerait un dangereux précédent pour ses propres territoires, et entra dans le conflit. Tentant de joindre toutes les forces vives marocaines pour constituer le noyau d'un mouvement de libération marocain préalable à un vaste mouvement de décolonisation, Abdelkrim demanda au sultan Moulay Youssef de rallier sa cause. Mais celui-ci, en raison de la pression de la résidence générale française à Rabat, refusa de lutter contre les puissances coloniales.

À partir de 1925, Abdelkrim combat les forces françaises dirigées par Philippe Pétain à la tête de 200 000 hommes et une armée espagnole commandée personnellement par Miguel Primo de Rivera, soit au total de 450 000 soldats, qui commencent les opérations contre la République du Rif. Le combat intense dura une année, mais par la suite les armées françaises et espagnoles combinées - utilisant, entre autres armes, l'ypérite - furent victorieuses des forces d'Abdelkrim.

Abdelkrim se rend comme prisonnier de guerre, demandant à ce que les civils soient épargnés. Il n'en sera rien, les puissances coloniales ne pouvant tolérer qu'un tel soulèvement reste impuni. Ainsi dès 1926 des avions munis de gaz moutarde bombarderont des villages entiers. On estime à plus de 150 000 le nombre de morts civils durant les années 1925-1926, mais aucun chiffre crédible ne peut être avancé.

III. Après la guerre :

En 1926, Abdelkrim est exilé à La Réunion, où on l'installe d'abord jusqu'en 1929 au Château Morange, dans les hauteurs de Saint-Denis. Quelques années passent. Il devient habitant de la commune rurale de Trois-Bassins, dans l'ouest de l'île, où il achète des terres et construit une belle propriété. Il y vit douze à quinze ans. En mai 1947, ayant finalement eu l'autorisation de s'installer dans le sud de la France, il embarque à bord d'un navire des Messageries maritimes en provenance d'Afrique du Sud. Arrivé à Suez où le bateau fait escale, il réussit à s'échapper et passa la fin de sa vie en Égypte, où il présidera le « Comité de libération pour le Maghreb arabe ».

Il meurt en 1963 au Caire où sa dépouille repose encore. Au sortir de l'indépendance, la répression d'une révolte du Rif fait plus de 8 000 morts entre 1958 et 1961.

Source : Wikipedia , Bladi.net et des documents fournis par le professeur.

Travail réalisé par Elise, Marcellin et Antoine

1 commentaire:

  1. Information non maîtrisée. Travail trop superficiel. Cela ressemble beaucoup à du copier-coller (les liens sont encore là pour en témoigner...).

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