يد واحده ما تصفق

Yedd ouahda ma tsafek
Une main toute seule ne peut pas applaudir

mercredi 1 juin 2011

Aujourd’hui Rose fêtait ses vingt ans. Elle se tenait à la grande table de la salle à manger entourée de sa famille, comme elle aimait l’appeler. Il y avait ses seize frères et sœur sa maman et la femme de ménage. Rose est une fille d’origine algérienne. Née en 1961 durant les dernières années de la guerre d’Algérie. Elle fut abandonnée dans le sud de la France, ne sachant pas vraiment où et n’ayant pas de précisions sur ses parents biologique.
La femme en face d’elle, une dame d’un certain âge se nommait Thérèse, elle était la maman de tous ces enfants abandonnés.
Après avoir mangé l’énorme gâteau confectionner avec soins par ces amis, Rose annonça à tout le monde qu’elle allait quitter la maison d’accueil, qu’elle allait enfin vivre sa vie, trouver un job et peut-être même fondée une famille. A cette annonce, Rose paraissait calme, posée, sur d’elle, mais elle ne l’était pas autant que ca.
Ses amis et ca famille l’encouragèrent à aller de l’avant et étaient tous heureux de la voir grandir et prendre enfin ses propres décisions.
Quelques jours plus tard, ca y était. Rose était prête, ses valises devant la porte, ses clés de voiture dans la main et les larmes aux yeux, elle faisait son au revoir. A ses coter se trouvait ses deux meilleures amies, Matilde une jeune femme de vingt et un ans marié à un homme ayant au moins vingt ans de plus qu’elle et Mégane une jeune fille de dix-neuf ans elle aussi orpheline et d’origine vietnamienne. Elles allaient partir toute les trois pour la « grande vie ».
Lancées à cent-trente à l’heure sur l’autoroute les trois jeunes filles profitaient, se confiaient l’unes à l’autres et se soutenaient.

Quelques heures plus tard, elles se retrouvèrent à Nice au bord de la mer. Cela fait peut-être un peu cliché mais je vous raconte cette histoire comme elle me l’a été racontée.
Enfin bref, elles profitèrent de la vue du soleil de l’ambiance zen et perdirent toute une journée sur la plage.
La nuit tombée les filles regagnèrent leur studio loué depuis peu.
Elles s’installèrent toutes trois, deux dans le grand lit et Rose sur le canapé, faute de sous. Elles passèrent une nuit agréable, même si Rose se posait beaucoup de questions sur le lendemain.

Il faisait chaud, il était environ neuf heures lorsque Rose ouvrit les yeux. Elle prépara son déjeuner en vitesse et partit vers dix heures au café que lui avait conseillé ses frères et sœurs.
Arrivée là-bas, Rose vit le responsable et lui déposai son curriculum vitae. Le patron, Jean-Claude était content d’engager une jeune fille jolie et motivée comme elle.
En rentrant, elle annonça la bonne nouvelle a ses amies et prépara ses affaire puisqu’elle commençais le service cette après-midi même.

Durant deux ans, tous se passa bien pour Rose. A présent elle possédait un appartement a elle toute seul, ses amies ne se trouvaient pas loin d’elle. Mégane s’était trouver une amie avec qui partager un studio, et Matilde s’était installer avec son mari de quarante ans et était déjà enceinte.
Un matin, Rose rencontra au café un beau jeune homme à qui elle n’osait pas parler mais qu’elle voyait depuis maintenant presque six mois prendre son petit déjeuner. Mais ce jour la fut le bon puisque ce jeune homme se déplaça au bar pour aller la saluer. Il avait vingt-deux ans et se nommait Luc. Ils se donnèrent rendez-vous dans l’après –midi, dans le but d’apprendre à se connaître. Ils étaient timide l’un avec l’autre mais ils étaient déjà très complice.

Quelques temps après, Luc et Rose décidèrent de s’installer ensemble.
Luc posait beaucoup de questions sur sa famille mais Rose n’osait lui dire qu’elle avait été abandonnée de peur que lui aussi l’abandonne. Mais un jour elle se jeta à l’eau et lui racontât son histoire. Luc fut quelque peut choquer mais compatissait à sa douleur. Ils décidèrent tous les deux d’aller voir à la DAS afin d’éclaircir tous les points noir de sa naissance.
Arrivé là-bas, le secrétaire les rejeta car les dossiers de naissance n’étaient pas accessibles, ils étaient confidentiels.

Désespérée Rose rentra avec Luc chez elle ne reparla plus de cette histoire pendant un moment. Mais, Luc ne voulait pas en rester là. Sans que Rose ne le sache, il trouva un complice à la DAS et réussit à réunir bon nombre d’informations et beaucoup de précisions ainsi que quelques photos.
Quelques jours plus tard, n’étant vraiment pas sur de lui il demanda à Rose si elle souhaitait vraiment savoir ce qui s’était passé et pourquoi elle avait été abandonné.
Alors, Luc sortit le gros dossier qu’il avait réussit à constituer. Rose en lut le début et s’énerva très vite contre Luc. Elle était furieuse que son ami est pu fouiller dans son intimité sans son accord. Ils ne se parlèrent pas du tout pendant quelques temps et s’évitaient.
Rose prit tout de même un temps pour réfléchir et finit par ouvrir le dossier en le relisant trois ou quatre fois. Elle apprit alors que sa mère biologique habitait en Algérie, et que, suite aux événements tragiques de la guerre elle décida de se rendre en France afin d’améliorer ces propres conditions de vie ainsi que celle de sa futur fille. Quand elle est arrivé en France elle en était a son 8ème mois de Grossesse, la petite arriva inopinément alors que sa mère n’avait trouvée aucune solution stable et vivait dans un logement plus que précaire. Elle n’avait d’autre choix que d’abandonner son propre enfant.
Relevant la tête, Rose resta sans voix a la lecture de se document. Elle se tourna vers Luc un bref instant, et ne su jamais vraiment comment réagir…

Quelques mois plus tard, Rose entreprit une recherche qui la mena jusqu'à Alger où elle retrouva sa mère, cette dernière refusant de voir la réalité en face, décida de ne pas accepter sa fille comme telle. Le traumatisme qu’avait causé l’abandon de son enfant l’avait marqué d’une manière tellement forte que son esprit la força à la renier. Rose repartit en France et retrouva Luc, mis toute cette histoire dans un coin de sa tête et repris le cours de sa vie.

Une nouvelle écrite par Shona et Loïc

1 commentaire:

  1. Je vous signale la réédition de l'ouvrage : " Les ratonnades d'octobre". Par Michel Levine
    Editions Jean-Claude Gawsewitch 2011.

    En octobre 1961. A Paris, en pleine guerre d'Algérie, Maurice Papon, préfet de police et chef de la répression, instaure un couvre-feu pour les Algériens, citoyens français de seconde zone : chasse au faciès, interpellations systématiques, bouclages de quartiers, etc. Les conditions de vie deviennent infernales pour des milliers d'hommes et de femmes.
    En protestation contre ces mesures qui rappellent l'occupation nazie, le F.L.N. organise le 17 octobre une manifestation pacifique. Aussitôt, Papon "chauffe ses troupes". La machine à tuer est en marche…On retrouvera des centaines de cadavres dans la Seine.
    Le crime commis, c'est le grand silence de la part des autorités et des médias, un mutisme absolu qui durera longtemps. Pour la première fois, on dévoile ce qui était ignoré de l'historiographie officielle ou soigneusement refoulé. L'auteur s'est livré à une véritable enquête, interrogeant victimes, avocats, témoins.
    Michel Levine revient sur cette période tragique de l'Histoire à l'occasion du 50e anniversaire des évènements d'octobre 1961.

    Michel Levine est historien des Droits de l'Homme. Il a notamment publié chez Fayard Affaires non classées (Archives inédites de la Ligue des Droits de l'Homme).

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