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Une main toute seule ne peut pas applaudir

mercredi 29 avril 2009

Lyautey et le Maroc







Louis Hubert Gonzalve Lyautey est né le 17 novembre 1854 à est un militaire français, officier pendant les guerres coloniales, résident général au Maroc en 1912, ministre de la guerre lors de la Première Guerre mondiale, puis maréchal de France en 1921, académicien et président d'honneur des Scouts de France.



Biographie



I) Lyautey avant le Maroc



1) Les debuts de Lyautey en France



Issu par son père d'une famille d'origine franc-comtoise Lorraine descendant d'une famille de la noblesse normande par sa mère, Louis Hubert Gonzalve Lyautey, neveu, petit-fils et arrière-petit-fils d'officiers généraux, fait à l'âge de deux ans une chute du balcon du premier étage de l'hôtel de la Reine, place Stanislas, où habite alors sa famille.Il doit rester fréquemment alité .Cet accident va avoir des conséquences à la fois sur son tempérament et sur sa psychologie. Immobilisé, il passe son temps à lire des livres d'histoire et est grisé par l'épopée napoléonienne mais aussi par les récits des explorateurs, des voyageurs et des missionnaires. Dans le même temps, le petit Hubert est choyé par sa grand-mère maternelle, sa mère et sa tante Berthe.



Son père souhaite que Hubert integre une ecole d’ingénieur mais celui-ci, marqué comme la plupart des jeunes gens de sa génération, par la défaite française de 1870, et doué d'une volonté tenace, Lyautey réussit en 1873 à entrer à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr près de Versailles. Bien que ses résultats y soient excellents, Lyautey ne s'y plaît pas et nourrit sa réflexion de rêves de grandeur et d'une profonde recherche spirituelle.



Sorti de l'école ,Lyautey ne cache pas ses opinions catholiques et légitimistes, alors que la France est devenue républicaine. Il se pose également sérieusement la question de la vocation religieuse.



2)Carrière



Il entra à Saint-Cyr en 1873 puis fut envoyé en Algérie pendant deux ans en tant qu'officier de cavalerie de 1880 à 1882 où il découvrit la société musulmane. Il ne fit jamais mystère de ses opinions royalistes.



En 1882, promu capitaine, il est muté dans les Vosges. Profitant de permissions pour se rendre en Italie, il voyage vers Rome en faisant étape à Göritz, lieu de l'exil du comte de Chambord. Celui-ci, averti des rumeurs de prochain Ralliement du pape à la République, charge Lyautey d'une mission auprès de Léon XIII qui le reçoit en audience le 18 mars 1883. Lyautey en sort visiblement déçu, pressentant que l'opinion du pape est déjà faite3.



Lyautey rencontre bientôt, à l'occasion d'une revue militaire, le général L'Hotte, inspecteur de la cavalerie.



Son esprit mûrit des idées novatrices sur la fonction de l'Armée. En 1891, il publie ainsi un long article dans la célèbre Revue des deux mondes sur le Rôle social de l'officier. Ce texte, défend l'action éducatrice de l'Armée, au delà de sa fonction purement militaire.



Plus tard, il sert en Indochine de 1894 à 1897. C'est au Tonkin qu'il rencontre Gallieni qu'il rejoint ensuite à Madagascar où il est affecté de 1897 à 1902.



Colonel en 1900, général de brigade en 1903, puis général de division en 1907, Lyautey obtient en 1908 le commandement de la division d'Oran, à la frontière du Maroc.



II) Lyautey et le Maroc



Louis Hubert Lyautey, Résident Général au Maroc d’avril 1912 à octobre 1925, demeure une icône respectée du Maroc indépendant.



Au Maroc, il fut chargé en mars 1907 d'occuper Oujda, en représailles de l'assassinat à Casablanca du docteur Mauchamps ; il réprima ensuite le soulèvement dans la région des Béni-Snassen en novembre 1907, et fut nommé haut-commissaire du gouvernement pour la zone marocaine occupée dans la région d'Oujda.


En 1912,il est nommé résident général dans un Maroc en pleine révolte.Un de ses officiers le décrit ainsi: «Sec et étincelant comme la pierre à feu, vif et pétillant d'esprit comme le vin de ses côtes de Moselle... il n'a pas le temps d'être modeste.». Il entreprit la « pacification » du Maroc, malgré le début de la Première Guerre mondiale. Il sut pacifier et il sut bâtir, créant notamment avec Casablanca les premières structures du Maroc moderne.



Quand éclate la guerre de 1914, Lyautey reçoit l'ordre de renvoyer en France la plus grande partie de ses troupes et de réduire l'occupation du pays aux ports de la côte. Avec les hommes qui lui restent et les réservistes qu'on lui envoie, il se maintient sur ses positions malgré les intrigues allemandes. Il fonde des villes, crée des foires, lutte contre les tribus rebelles.





Il fut soucieux de respecter la religion islamique dont il s'instruisit, et de respecter aussi la personne du sultan. Pendant la première guerre mondiale, il quitta temporairement ses fonctions pour devenir, entre décembre 1916 et mars 1917, ministre de la Guerre dans le cabinet Briand.



Après avoir regagné le Maroc, il fut fait, en 1921, maréchal de France. Il combat la révolte d'Abd el-Krim tout en poursuivant son œuvre: création d'un port modèle à Casablanca, fondation de Kenitra... Mais l'hostilité du cartel des gauches lui ôta, durant le gouvernement Painlevé, le commandement des troupes engagées contre la rébellion d'Abd-el-Krim pour les confier à Pétain, ce qui le conduisit à donner sa démission et à rentrer définitivement en France, en 1925.



Lors de son passage au Maroc, il avait affirmé que « la France se doit d'être une grande puissance musulmane » Il avait également réalisé un avertissement sur le danger que représentait Hitler pour la France.





III) Lyautey après le Maroc :



1)La fin de sa vie en Lorraine



Après l'incendie et le pillage par les troupes allemandes de la propriété familiale à Crévic, effectués en représailles du traité de protectorat du Maroc, le maréchal Lyautey décide de s'installer à Thorey, ville qui adjoindra à son nom celui de son fameux résidant. Il y fit construire un château sur l'édifice d'une gentilhommière héritée de la sœur de sa mère dont il était très proche. Les travaux s'achevèrent en 1924 et le maréchal s'y installa en 1925, à 71 ans. En 1926, il y reçoit le sultan Moulay Youssef.



En 1931,trois ans avant sa mort, le maréchal Lyautey organise lui-même, à Vincennes, l'Exposition coloniale internationale, couronnement de l'œuvre française d'Outre-Mer.



2)Le retour à la foi de l'enfance



Gagné dans les années 1880 par un scepticisme religieux qui l'angoisse, le capitaine Lyautey entame un long cheminement .Le questionnement intense auquel il se soumet ne l'éloigne cependant pas définitivement de l'idée de Dieu et de son admiration pour l'Eglise. L'approfondissement se construit pour Lyautey en trois étapes : recherche et questionnement de jeunesse face à son scepticisme naissant , fascination dans sa vie d'homme pour le Dieu des idées et redécouverte apaisée du Dieu-Amour dans sa vieillesse. Lyautey achève pleinement sa réconciliation avec l'Eglise le jeudi saint 1930 (17 avril), lorsque, après s'être confessé, il reçoit la communion du curé de Thorey, source d'une immense joie .



3) Lyautey est sa fascination pour l’écriture :



Hubert Lyautey consacra quelques ouvrages au métier militaire. L'essai qu'il publia en 1891 dans La Revue des deux mondes, "Du rôle social de l'officier dans le service militaire universel", dans lequel il faisait connaître sa conception humaniste de l'armée, influença toute une génération d'officiers. Il développa ces thèmes dans un ouvrage, Le rôle social de l'armée (1900), et publia également Dans le sud de Madagascar, pénétration militaire, situation politique et économique (1903), le fruit de son expérience coloniale.






Mort en France à Thorey, le 27 juillet 1934, Lyautey fut enseveli à Rabat.En 1961, sa dépouille devait être ramenée en France pour être déposée aux Invalides



Actuellement, le Lycée Lyautey est l'un des plus grands lycées français au monde, situé à Casablanca (Maroc), en hommage au Maréchal (construit par les Français pendant le protectorat). Son portrait est peint sur le mur Est d’un bâtiment . Les Marocains ne l'ont pas débaptisé, ce qui prouve les liens entre les deux pays.




Travail réalisé par Morgan et Alexandre

2 commentaires:

  1. très intéressant...Dommage que nous n'ayons pas pu venir découvrir le château.

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  2. Le contenu est pertinent, mais ne semble pas toujours maîtrisé. Vous ne parlez pas du Protectorat lors de son arrivée au Maroc, ce qui permettrait de comprendre la place particulière qu'il y occupe.
    Manquent quelques illustrations. Les sources ne sont pas indiquées.

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